À qui appartient la mer ? L’histoire du Droit de la Mer

« À qui appartient la mer ? » est une question que nous nous posons souvent et qui semble ne pas avoir de réponse simple. En réalité, le droit de la mer est réglementé depuis 1982 par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (UNCLOS). Analysons ensemble pour mieux comprendre si la mer appartient à tout le monde, à personne ou à l’État.

Le droit de la mer régit les relations entre les États en ce qui concerne l’utilisation de la mer. En raison de sa complexité, de son caractère interdisciplinaire et de son évolution constante, le droit de la mer est extrêmement dynamique et doit s’adapter aux nouveaux défis. C’est pourquoi, aujourd’hui encore, nous assistons à des négociations pour protéger et réglementer l’utilisation des ressources marines. Un exemple en est les négociations qui se sont tenues à New York en août 2022 pour adopter le Traité sur la haute mer.

Bien que nous ayons tous accès à la mer, il existe une division en différentes zones, allant de la liberté totale à la souveraineté complète de l’État côtier. Chaque zone est caractérisée par une limite définie en milles marins à partir de la côte et est soumise à différents obligations, lois et règles. Comme le montre l’image ci-dessous, les principales zones sont au nombre de cinq : mer territoriale, zone contiguë, zone économique exclusive (ZEE), haute mer et aire.

Diritto del Mare_Decennio del Mare
Zonazione dello spazio marittimo Camilla Tommasetti per IOC-UNESCO

Mer territoriale

Bande de mer adjacente aux côtes de l’État. La limite maximale d’extension est de 12 milles marins, mesurée à partir d’une ligne de base.

Zone contiguë

S’étend sur 12 milles marins supplémentaires au-delà de la mer territoriale. L’État côtier y exerce son autorité afin de prévenir ou de réprimer les infractions à sa législation nationale.

Zone économique exclusive (ZEE)

Si elle est déclarée et approuvée, elle s’étend jusqu’à 200 milles marins des côtes. Elle sert de zone de transition entre la souveraineté complète et la liberté totale.

Haute mer

Le principe de la liberté des mers s’applique ici, à condition de respecter les intérêts des autres États.

Zone

Les fonds marins et océaniques, ainsi que leur sous-sol, au-delà des limites de la juridiction nationale telles que définies dans la présente Convention, sont considérés comme le patrimoine commun de l’humanité.

L’histoire du droit de la mer

Le premier essai de régulation de la souveraineté des eaux remonte à 1493 avec la bulle papale « Inter cætera » d’Alexandre VI. En 1492, Christophe Colomb avait découvert l’Amérique, pensant atteindre l’Inde en naviguant vers le sud, à la latitude des Canaries. Pour son retour en Europe, il avait préféré naviguer à la latitude des Açores. À son retour, le pape traça une ligne reliant le pôle Nord au pôle Sud, à environ 100 lieues (environ 482 kilomètres) des Açores. Toutes les terres situées à l’ouest de cette ligne étaient attribuées à l’Espagne.

Le Portugal ne fut pas satisfait de cette donation. Étant également une nation chrétienne et maritime, il négocia. À Tordesillas, en Espagne, fut ainsi signé le Traité de Tordesillas qui fixa le méridien de Tordesillas à environ 370 lieues (environ 1786 kilomètres) des îles du Cap-Vert. L’Espagne et le Portugal s’accordèrent pour que toutes les terres à l’ouest de cette ligne appartiennent à l’Espagne et celles à l’est au Portugal. C’est pourquoi le Brésil parle encore portugais aujourd’hui.

En 1529, avec le Traité de Saragosse, les États commencèrent à revendiquer la propriété des zones maritimes, interdisant aux autres nations de naviguer ou d’exercer toute activité dans ces zones sans autorisation de l’Espagne ou du Portugal.

D’autres États comme les Pays-Bas, la Grande-Bretagne et la France refusèrent d’accepter cette division des eaux entre l’Espagne et le Portugal. Pour eux, le pape n’avait pas l’autorité politique de donner des terres ou des mers à qui que ce soit.

La mer est-elle libre ?

En 1609, Hugo Grotius, philosophe, théologien, juriste et homme politique néerlandais, défendit le droit de son pays à naviguer et à commercer en mer dans son ouvrage « Mare Liberum », ouvrant ainsi un nouveau débat sur la liberté des mers. Selon Grotius, il est impossible aux États d’imposer leur souveraineté sur l’eau. L’eau est un élément libre et personne ne peut en interdire l’usage.

La même année, en Angleterre, le roi Jacques Ier promulgua une loi visant à limiter la pêche dans les eaux côtières britanniques. Cette loi interdisait à tout étranger de pêcher le long des côtes des îles britanniques afin d’éviter la surpêche. La limite de cette loi résidait dans le fait qu’il n’était pas clairement défini jusqu’où s’étendaient les eaux anglaises.

La première division des mers

Pour la première fois, les États pouvaient exercer leur souveraineté uniquement à proximité des côtes, dans les eaux territoriales. Au-delà de cette limite se trouvait la haute mer, libre à tous. Mais comment a-t-on établi la limite des eaux territoriales ?

Le juriste néerlandais Cornelis van Bynkershoek, dans son ouvrage de 1702 « De dominio maris », théorisa la « règle de la portée du canon », identifiant la limite à la portée maximale d’un tir de canon. Le problème était que la portée des canons augmentant avec le temps, cette mesure n’était pas fixe et dépendait des avancées technologiques de chaque État.

Le juriste italien Ferdinando Galliani, dans son ouvrage « Droit de la mer en temps de guerre », proposa d’établir une distance fixe, de 3 milles marins (environ 5,5 kilomètres) à partir des côtes, afin d’éviter les disputes. Cette théorie fut ensuite adoptée par les principales puissances maritimes comme les États-Unis et la Grande-Bretagne.

L’évolution du droit de la mer au XXe siècle

Le XXe siècle a marqué un tournant pour le droit de la mer. Au cours de ce siècle, tous les usages traditionnels des mers et des ressources marines ont été abordés et réglementés par des normes de codification internationale. Par le passé, les lois maritimes n’étaient pas écrites et codifiées, mais régies par des règles coutumières difficiles à contrôler.

En 1930, la Société des Nations tenta pour la première fois de codifier le droit de la mer, sans toutefois y parvenir complètement.
La seconde tentative fut menée par les Nations Unies en 1958 et 1960 avec la Convention de Genève. Là encore, le cadre juridique élaboré ne fut pas un succès total, mais les négociations se concentrèrent sur des questions spécifiques, comme la haute mer.
Ce n’est qu’en 1973 que les Nations Unies parvinrent à trouver une méthode de travail et de négociation permettant d’élaborer à l’échelle mondiale la Convention sur le droit de la mer.

Qu’est-ce que la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer ?

En 1973, les Nations Unies sont parvenues à codifier le droit de la mer à travers la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM). La Convention a été adoptée en 1982 à Montego Bay, en Jamaïque.
La Convention a nécessité un certain nombre de rectifications, c’est pourquoi elle n’est entrée en vigueur qu’en 1994, après avoir été approuvée par tous les participants. Pour modifier le texte final, il faudrait rouvrir les négociations.

  • L’universalité des participants : les négociations étaient ouvertes à tous les États membres des Nations Unies, à l’Agence internationale de l’énergie atomique, à la Cour internationale de Justice, à des organisations intergouvernementales, à des mouvements de libération nationale et à bien d’autres entités. Il s’agissait d’une conférence universelle garantissant la légitimité du processus de négociation.
  • La durée des négociations a été très longue : dix ans ont été nécessaires pour achever les travaux (1982) et seize ans pour que les États, les observateurs et les acteurs de la communauté internationale produisent la Convention finale (1994).
  • Il s’agissait d’adopter une convention traitant de toutes les questions relatives à la mer. La Convention finale est un document très complet, surnommé la « Constitution des océans », dont la portée géographique est immense, l’océan couvrant plus de 70 % de la surface de la Terre.

Comment mesure-t-on la ligne de base ?

La ligne de base, baseline en anglais, correspond au point de départ pour mesurer la distance à partir de la côte afin de déterminer les limites des différentes zones maritimes. L’article 5 de la Convention établit la règle générale pour définir et tracer cette ligne.

La ligne de base pour mesurer l’étendue de la mer territoriale est généralement la ligne de basse mer le long de la côte, telle qu’indiquée sur les cartes marines officiellement reconnues par l’État côtier. Cependant, des variations peuvent s’appliquer en fonction de la configuration géographique de la côte, de considérations historiques ou économiques.

Quelques exemples d’exceptions à la règle générale :

  • Côtes très découpées: Lorsque la côte est très découpée, avec de nombreuses îles proches, les lignes de base suivent les points les plus extérieurs de la côte. C’est le cas par exemple en Norvège et en Croatie.
  • Baies historiques: Le golfe de Tarente, par exemple, est considéré comme faisant partie des eaux territoriales italiennes.
  • Deltas de fleuves très découpés: Comme en Bangladesh et au Myanmar.
  • Eaux polaires: Les banquises flottantes peuvent modifier la ligne de côte.
  • États archipélagiques: Composés de nombreuses îles.

À partir de cette ligne de base, on mesure la distance pour toutes les autres zones définies par la Convention.

Bibliographie :

  • https://www.un.org/depts/los/convention_agreements/texts/unclos/unclos_e.pdf
  • https://www.geopolitica.info/mare-relazioni-internazionali-parte3/
  • https://www.imo.org/en/OurWork/Legal/Pages/UnitedNationsConventionOnTheLawOfTheSea.aspx

Qui était James Lovelock : de la Cornouaille à la NASA, une vie dédiée à la science

Chi era James Lovelock_Decennio del Mare

James Lovelock était un scientifique, chercheur indépendant et écrivain britannique mondialement reconnu pour avoir formulé l’hypothèse de Gaïa, qui décrit la Terre comme un organisme vivant où les êtres vivants et la matière sont interconnectés.

De la Terre à l’espace, une vie au service de la science

Né en 1919 en Angleterre, James Lovelock obtient un diplôme en chimie à l’Université de Manchester et se spécialise en recherche médicale à Londres. Il s’envole ensuite pour les États-Unis où il travaille en tant que chercheur dans de prestigieuses institutions telles que Yale et Harvard.

Il commence à collaborer avec la National Aeronautics and Space Administration, plus connue sous le nom de NASA, en développant de nombreux capteurs et instruments utiles pour la recherche et la collecte de données atmosphériques et spatiales.

Lovelock a mis au point un instrument permettant de détecter la présence de chlorofluorocarbures (CFC) dans l’atmosphère, des gaz synthétiques considérés comme les principaux responsables de la diminution de la couche d’ozone et, par conséquent, de l’augmentation des rayons UV atteignant la surface de la Terre.
Grâce à cette découverte, le protocole de Montréal a été signé le 16 septembre 1987. Ce traité international, négocié dans le but de réduire la production et l’utilisation de substances qui endommagent la couche d’ozone, a été qualifié par Kofi Annan, alors Secrétaire général des Nations Unies, d’exemple exceptionnel de coopération internationale. 

Mais sa collaboration avec la NASA ne s’est pas limitée à la Terre. Le chercheur a également contribué à l’étude de Mars en tant que planète potentielle pour la découverte de formes de vie extraterrestres. Il a étudié la composition de l’atmosphère martienne et a collaboré à la mission Viking en concevant des instruments pour analyser la composition de l’atmosphère martienne.

Chi era James Lovelock_Decennio del Mare
A simulated view of Mars as it would be seen from the Mars Global Surveyor spacecraft ©NASA da Unsplash

La théorie de Gaïa

C’est la théorie de Gaïa qui a rendu James Lovelock célèbre auprès du grand public. Inspiré de la déesse grecque de la Terre, ce concept, développé dans les années 1970 en collaboration avec la NASA et la biologiste américaine Lynn Margulis, considère la Terre comme un système d’autorégulation qui maintient ses conditions physico-chimiques (température moyenne, pH, composition gazeuse…) propices à la vie, grâce à l’activité des organismes vivants. Dès l’origine de la vie, les organismes ont eu un profond impact sur la composition de l’atmosphère et le climat de la Terre.

Cette théorie a ouvert de nouvelles perspectives en matière de science et de recherche, initiant une nouvelle façon d’envisager l’écologie et l’évolution globale. Elle s’éloigne ainsi de la vision classique de l’écologie comme simple réponse biologique à des conditions physiques données. L’idée d’une co-évolution entre le vivant et l’environnement physique, où l’un influence l’autre, avait déjà été suggérée au milieu du XVIIIe siècle, mais jamais avec la force de Gaïa, qui affirme le pouvoir de la vie de contrôler et d’influencer le milieu abiotique.

Au fil du temps, l’hypothèse de Gaïa a été affinée à la lumière des nouvelles connaissances scientifiques. Les recherches sur les comportements intrinsèques des systèmes complexes peuvent contribuer à mieux comprendre l’applicabilité des concepts gaïens aux systèmes écologiques et physiques de la Terre.

L’hypothèse de Gaïa est exposée dans l’ouvrage publié en 1979, « Gaia, une nouvelle vision de la Vie sur la Terre ».

Chi era James Lovelock_Decennio del Mare
View of the Earth as seen by the Apollo 17 crew traveling toward the moon. ©NASA da Unsplash

Les études sur le changement climatique et les alertes lancées il y a plus de 50 ans

Lovelock ne s’est pas contenté de l’hypothèse de Gaïa et de ses travaux pour la NASA sur l’espace. Il a consacré sa vie à alerter sur la crise climatique, bien avant que d’autres chercheurs et activistes ne prennent conscience de l’urgence de la situation.

Jonathan Watts, rédacteur environnemental au Guardian, souligne que sans les travaux et les actions de Lovelock, les mouvements écologistes du monde entier seraient nés plus tard et auraient emprunté une voie très différente. Dès les années 1960, il a lancé l’une des premières alertes sur le fait que les combustibles fossiles étaient en train de déstabiliser le climat.

Avant la Conférence des Parties de Glasgow (COP26), dans un article publié dans le Guardian en novembre 2021, dont nous reproduisons ici une partie traduite, Lovelock écrivait :

Je ne sais pas s’il est trop tard pour que l’humanité évite une catastrophe climatique, mais je suis certain qu’il n’y a aucune chance si nous continuons à traiter le réchauffement climatique et la destruction de la nature comme des problèmes séparés. Cette division est une erreur, similaire à celle commise par les universités lorsqu’elles enseignent la chimie dans une classe différente de la biologie et de la physique. Il est impossible de comprendre ces matières de manière isolée, car elles sont interconnexes.
Il en va de même pour les organismes vivants qui influencent considérablement l’environnement global. La composition de l’atmosphère terrestre et la température de surface sont activement maintenues et régulées par la biosphère, par la vie.

Le réchauffement climatique est principalement causé par l’extraction et la combustion de combustibles fossiles depuis le milieu du XIXe siècle, qui libèrent du méthane, du dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Ces gaz absorbent la chaleur radiante et empêchent sa dissipation dans l’espace, entraînant ainsi le réchauffement climatique.

Les avertissements qui semblaient autrefois relever de la science-fiction deviennent réalité. Nous entrons dans une ère où les températures et le niveau de la mer augmenteront de décennie en décennie, rendant le monde méconnaissable. Il pourrait y avoir d’autres surprises. La nature est non linéaire et imprévisible, surtout en période de transition.

James Lovelock pour le Guardian, novembre 2021

Les travaux et les positions de Lovelock ont souvent été contestés et considérés comme controversés par ses pairs, depuis l’hypothèse de Gaïa jusqu’à son soutien à l’énergie nucléaire. Cependant, de nombreux scientifiques partagent désormais son point de vue.

Chi era James Lovelock_Decennio del Mare
©Markus Spiske da Unsplash

Bibliographie :

L’UNESCO présente le nouveau Rapport sur l’État de l’Océan

UNESCO presenta il nuovo Rapporto sullo Stato dell'Oceano_UNESCO_Decennio del Mare

À l’occasion de la deuxième Conférence des Nations Unies sur les océans, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a lancé le nouveau Rapport sur l’état des océans, State of the Ocean Report en anglais. Ce rapport offre une synthèse claire et accessible de l’état actuel des océans et mobilise la communauté internationale à agir – et à suivre les progrès – pour atteindre les objectifs mondiaux.

Le premier Rapport sur l’état des océans

Le premier rapport, publié en tant qu’édition pilote, a bénéficié de la contribution de plus de 100 experts dans tous les principaux domaines des sciences marines, notamment l’acidification, la désoxygénation, la pollution, l’alerte précoce aux tsunamis, l’aménagement de l’espace marin, la gestion des données et les infrastructures habilitantes. Les prochaines éditions inviteront également d’autres agences des Nations Unies à contribuer, suivant le modèle du Rapport sur l’état du climat, publié régulièrement par l’Organisation météorologique mondiale.

Ce rapport sera un outil essentiel pour suivre les avancées réalisées dans le cadre de la Décennie des sciences océaniques pour le développement durable. À terme, il deviendra une publication incontournable qui encouragera la communauté internationale à agir en faveur de « l’océan dont nous avons besoin pour l’avenir que nous voulons ».

Vladimir Ryabinin, Secrétaire exécutif de laIOC-UNESCO
UNESCO presenta il nuovo Rapporto sullo Stato dell'Oceano_UNESCO_Decennio del Mare
Before and after coral restoration near Komodo. © Martin Colognoli / Ocean Image Bank

Le rapport présente de manière synthétique les connaissances les plus récentes sur l’état des océans, couvrant des sujets tels que la pollution et la biodiversité. Il fournit aux décideurs politiques et aux entreprises toutes les informations nécessaires pour prendre des décisions éclairées en matière de protection de l’environnement marin et d’aménagement du littoral. Pour faciliter la compréhension, le rapport s’articule autour des 10 défis de la Décennie des sciences océaniques pour le développement durable. 

Cette première édition pilote du Rapport sur l’état des océans, développée par la COI-UNESCO, vise à démontrer la faisabilité d’un suivi régulier de l’état de santé des océans. Il complète d’autres évaluations existantes, telles que le World Ocean Assessment, les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).

Quelques données extraites du rapport

  • La perte d’habitat est un problème mondial. On a assisté à un déclin rapide des récifs coralliens, des herbiers marins et des zones humides côtières. L’un des facteurs est le changement dans les proportions des nutriments déversés dans l’océan par les rivières. 
  • Il est alarmant de constater que l’océan perd de l’oxygène à un rythme rapide, estimé à 2% depuis 1960, un taux probablement sans précédent dans l’histoire récente de la Terre. 
  • Des altérations dans la structure des réseaux alimentaires sont souvent observées en raison de l’eutrophisation dans les écosystèmes marins côtiers, avec des changements dans la structure des communautés benthiques et une diminution du zooplancton, ce qui affecte la production halieutique commerciale. 
  • On pense que les fonds marins sont la destination d’une grande partie des plastiques rejetés dans l’océan, mais c’est aussi la région la moins étudiée. Une analyse a révélé qu’environ 30 à 40% des objets identifiés en profondeur étaient des macroplastiques et que jusqu’à 90% de ceux-ci, dans les eaux de plus de 6 000 m de profondeur, étaient des objets à usage unique. 
  • L’acidification des océans va continuer à augmenter : on prévoit que le pH de la surface des océans ouverts diminuera d’environ 0,3 unité d’ici 2081-2100 par rapport à la période 2006-2015, selon le scénario RCP8.5 (GIEC, 2019). Malgré le nombre croissant de stations d’observation pour collecter des données sur l’acidification, la couverture actuelle est insuffisante. 
  • Le réchauffement climatique a été associé au déplacement de milliers d’espèces marines des basses vers les moyennes latitudes, en particulier dans l’hémisphère nord. Cependant, le principal risque d’extinction pour la biodiversité marine reste la pêche, tant par les captures accessoires que par les impacts de la pêche de fond sur les habitats benthiques. 
  • Des études ont montré que le taux moyen d’élévation du niveau de la mer s’est accéléré, passant de 2,1 mm/an entre 1993 et 2002 à 4,7 mm/an entre 2013 et 2021. 
  • Améliorer l’éducation à l’océan à l’échelle mondiale est essentiel pour la durabilité future des océans, des côtes et des mers. À l’avenir, les initiatives mondiales bénéficieront des investissements dans le cadre d’action pour l’océan, renforcés par le programme Ocean Literacy With All (OLWA), lancé en 2021.

Quand sera publié le prochain Rapport sur l’état des océans ?

Le Rapport sur l’état des océans de l’UNESCO sera publié chaque année à l’occasion de la Journée mondiale des océans des Nations Unies.

Qu’est-ce que la COI-UNESCO et quel est son rôle ?

La Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO (COI-UNESCO) est le principal organisme des Nations Unies chargé de promouvoir et de coordonner la coopération internationale dans le domaine des sciences de la mer. La mission de la COI-UNESCO est d’améliorer la gestion des océans, des côtes et des ressources marines à l’échelle mondiale. Au sein de l’UNESCO, la Commission rassemble 150 États membres qui travaillent ensemble pour coordonner les programmes de renforcement des capacités, les observations et les services océaniques, la recherche océanographique et les systèmes d’alerte aux tsunamis. L’engagement de la COI-UNESCO vise à promouvoir des solutions fondées sur la science pour répondre aux enjeux économiques et sociaux majeurs.

Bibliographie:

UNESCO Press Release: https://ioc.unesco.org/news/unesco-launches-new-state-ocean-report-monitor-progress-meeting-global-goals

Lettre à la Méditerranée

Lettera al Mar Mediterraneo_Decennio del Mare

Pour la Journée de la Méditerranée, nous avons décidé de lui écrire une lettre : la « Lettre à la Méditerranée ». Une manière de renouveler notre engagement pour sa protection, de cultiver chaque jour notre connaissance de la mer, d’approfondir nos recherches océanographiques, et de raviver notre curiosité et notre attention à son égard.

Chère Méditerranée,

Tu es pour nous un foyer, une source de vie et de beauté. 
Mais nous ne t’aimons pas assez.

Chère Méditerranée,

De toutes les mers du monde, tu es la plus surexploitée. Même si la situation s’améliore, il reste encore beaucoup à faire pour préserver tes espèces et tes ressources.

Chère Méditerranée,

Tes eaux sont salées, et tu es l’une des mers les plus chaudes, même en profondeur. Mais jamais tu n’as été aussi chaude : c’est comme si 7 bombes atomiques explosaient en toi chaque seconde

Chère Méditerranée,

C’est de notre faute, mais nous te le jurons : nous t’aimons profondément. C’est pourquoi nous venons toujours te rendre visite : tu es de loin la destination touristique préférée des voyageurs du monde entier.

Chère Méditerranée,

Crois-nous, nous faisons tout notre possible. Nous avons consacré 10 années entières aux sciences de la mer pour prendre soin de toi.

Chère Méditerranée,,

Cet été, promis, nous ne gaspillerons rien et ne jetterons rien qui puisse polluer tes eaux et nuire à tes habitants.

Chère Méditerranée,

Nous te promettons de profiter de ta présence pour ce qu’elle est : une bénédiction.

Et surtout, chère Méditerranée,

Nous te promettons de te regarder : car il n’y a pas de meilleure façon d’aimer que de regarder.

Regarde-nous aussi, pendant que nous enfilons masque et tuba pour admirer tes immenses richesses : tu sentiras alors tout notre amour.

Lettera al Mar Mediterraneo_Decennio del Mare
Artiom Vallat da Unsplash

Été au frais : les recommandations de l’UNESCO pour un bien-être respectueux de l’environnement

Estate al fresco

Bien que cela dépende fortement du modèle utilisé, l’air conditionné a, en général, un impact significatif sur l’environnement en termes d’émissions de gaz à effet de serre, de production de chaleur excessive et de rejet de polluants dans l’environnement. La principale raison réside dans l’utilisation de fluides frigorigènes, qui libèrent dans l’atmosphère des gaz à effet de serre en quantité environ deux fois supérieure aux émissions liées à la consommation d’électricité provenant de sources fossiles. Nous pouvons vous assurer qu’il est possible de passer l’été au frais en limitant l’utilisation de la climatisation si de simples précautions sont mises en œuvre.

Aujourd’hui, l’utilisation de la climatisation pour se rafraîchir représente près de 20 % de l’électricité totale consommée dans les bâtiments du monde entier. Selon l’Agence internationale de l’énergie, les émissions de gaz à effet de serre liées à la climatisation doubleront entre 2016 et 2050. En France, par exemple, l’ADEME a estimé que la climatisation à elle seule représente déjà 5 % des émissions de l’ensemble du secteur du bâtiment.
En Italie, environ 30 % de la population possède un climatiseur, selon une étude menée par un groupe de chercheurs de l’Université de Californie à Berkeley et de l’Université allemande de Mannheim et publiée en 2021. En 2050, ce chiffre devrait atteindre 50 %.

Nos tentatives pour nous rafraîchir contribuent en réalité à réchauffer la planète. S’il peut être nécessaire d’utiliser la climatisation pour les personnes vulnérables et dans des conditions spécifiques, il est fondamental de commencer à connaître et à mettre en œuvre six actions simples à entreprendre en ville, à la maison et au bureau pour passer l’été au frais en limitant l’utilisation de la climatisation.

Estate al fresco
Thomas Layland da Unsplash

1. Créer un environnement ombragé, en limitant l’entrée du soleil

Lorsque le soleil commence à briller par la fenêtre, essayez de limiter son entrée en utilisant des rideaux, surtout si les fenêtres sont orientées au sud et à l’ouest. Certains bâtiments laissent tout de même passer la lumière, tout en bloquant efficacement l’exposition directe au soleil.
Par exemple, lorsque vous sortez de chez vous le matin, pensez à baisser légèrement les volets ou fermez les fenêtres lorsque la température extérieure est supérieure à celle de l’intérieur. Ces petites actions vous permettront de maintenir un environnement frais.

2. S’entourer de plantes

S’entourer de plantes contribue à rafraîchir l’atmosphère d’une pièce ou à isoler la maison de l’environnement extérieur. Les plantes contribuent également à augmenter l’humidité ambiante.

Estate al fresco
Patrick Perkins da Unsplash

3. Laisser circuler l’air la nuit

Lorsque la journée touche à sa fin et que l’air se rafraîchit, ouvrez toutes les fenêtres pour favoriser une circulation d’air maximale à l’intérieur de la maison. Rafraîchir l’environnement pendant la nuit est l’une des meilleures façons de passer des journées d’été au frais.

4. Tirer parti de l’humidité

Placer des seaux d’eau dans la pièce, obstruer la fenêtre avec des draps mouillés ou ajouter d’autres objets humides peut rafraîchir l’atmosphère autour de vous.

Estate al fresco
Sun Studio Creative da Unsplash

5. S’habiller de manière appropriée : vêtements amples et tissus naturels

Choisir une tenue adaptée lorsque la température est élevée est essentiel pour rester au frais en été. Des vêtements amples, fabriqués à partir de tissus naturels et de couleurs claires sont les meilleures options pour se protéger de la chaleur : le lin, le coton biologique et le chanvre permettent à la peau de respirer et de réguler la température corporelle.

N’oubliez pas de porter un chapeau et des lunettes de soleil pour vous protéger des rayons du soleil si vous sortez à l’extérieur.

6. Rester hydraté et manger les bons aliments

L’alimentation joue également un rôle important pour nous aider. Boire suffisamment d’eau est essentiel pour éviter le stress thermique et réduire le risque de coup de chaleur.

De plus, les aliments que nous consommons ont un impact plus ou moins important sur le réchauffement corporel. Privilégier des repas frais, riches en fruits et en légumes, en sels minéraux et en vitamines est un pas en avant pour aider notre corps à se réguler pendant les saisons les plus chaudes. Éviter de consommer des protéines animales et des repas très caloriques est un bon début.

Estate al fresco
Sahand Babali da Unsplash

7. Être en contact avec la nature

Pendant les temps libres et les pauses déjeuner, essayez de passer du temps en plein air en privilégiant les zones boisées et ombragées.
Le week-end, essayez de sortir de la ville en faisant du vélo, en vous promenant en montagne ou le long d’une rivière, en vous baignant à la mer et en explorant les parcs naturels et les zones protégées de la région. Quel meilleur endroit pour passer l’été au frais que dans la nature ?

Estate al fresco
Madison Nickel da Unsplash

8. Si l’utilisation de la climatisation est indispensable…

Enfin, si l’utilisation de la climatisation est vraiment nécessaire, n’oubliez pas :

  • De bien choisir votre système, car l’empreinte écologique varie considérablement d’un modèle à l’autre.
  • De modérer son utilisation. Par exemple, régler la température à 27°C au lieu de 22°C peut diviser par deux la consommation énergétique de l’appareil.

Bibliographie :

UNESCO: https://unesco.sharepoint.com/sites/sustainable-unesco/SitePages/Stay-cool-in-the-summer-while-protecting-the-environment.aspx?e=ChRTaGFyZVBvaW50TmV3c0RpZ2VzdBIUU2hhcmVQb2ludE5ld3NEaWdlc3QaCwikg4Pk+uTvOhAFIiQ5ZTZmNGY2NS05ZjBiLTM3YjQtZWM3Zi1iYmY4YjJmZDlmYzkoAg%3d%3d_2_1_3_4_2&at=38

UNESCO Staff guide: https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000375334/PDF/375334eng.pdf.multi

The United Nations Ocean Conference 2022

UN Ocean Conference_Decennio del Mare

La deuxième Conférence des Nations Unies sur les océans (UN Ocean Conference) de 2022, co-organisée par les gouvernements du Kenya et du Portugal, se tiendra du 27 juin au 1er juillet 2022 à Lisbonne, au Portugal. Mais qu’est-ce que cette conférence et pourquoi est-elle importante ?

La Conférence des Nations Unies sur les océans est dédiée à l’Objectif de développement durable 14 de la Vision 2030 des Nations Unies. Cette conférence mondiale a été créée pour mobiliser des actions en faveur de la conservation, de la protection et de l’utilisation durable de l’océan, des mers et des ressources marines.

©Renata Romeo | Ocean Image Bank

Pourquoi une conférence entière dédiée à l’océan et aux enjeux maritimes ?

L’océan nous relie tous, partout dans le monde. Ses écosystèmes, la biodiversité de sa faune et de sa flore, l’abondance de ses ressources et son énergie sont vitaux pour la Terre. La santé de l’océan est fondamentale pour le bien-être de l’humanité et de toute la planète, mais les activités humaines ont dégradé l’océan, mettant en péril notre propre existence.

Malgré cela, l’homme a maltraité l’océan riche en vie, au point qu’environ 40% des écosystèmes marins ont été endommagés. Pendant trop longtemps, on a cru que l’océan était infini et n’était pas affecté par les activités humaines. Les scientifiques ont commencé à émettre les premières préoccupations concernant la santé de l’environnement et de l’océan dès les années 1970, mais ce n’est que récemment que ces questions ont acquis une importance suffisante sur le plan politique et médiatique.

Inquinamento e soluzioni - Decennio del Mare
Vincent Kneefel – Ocean Image Bank

Les effets futurs sur l’écosystème de la planète ne sont pas encore tous connus, mais les conséquences pour l’humanité ne sont pas positives. Nous commençons déjà à en ressentir les impacts. Les événements météorologiques extrêmes, tels que les vagues de chaleur, les sécheresses, les fortes pluies et les inondations, touchent des millions de personnes dans le monde entier. D’immenses tourbillons de déchets circulent dans tous les bassins océaniques, s’accumulant à la surface, dans la colonne d’eau et même dans les abysses les plus profonds de la planète. Les zones mortes, hypoxiques – pauvres en oxygène ou sans oxygène -, s’étendent le long de nos côtes, et les proliférations d’algues et de mucilages toxiques étouffent les environnements marins et côtiers. Les récifs coralliens, qui abritent une multitude d’espèces, se blanchissent et se transforment en cimetières dépourvus de vie.

Ces phénomènes ont entraîné la destruction d’habitats et une perte de biodiversité marine. Si cette tendance persiste, la vie marine dans son ensemble sera gravement menacée. Tous ces problèmes sont causés par les activités humaines. Il incombe donc à l’homme de trouver des solutions et de mettre en œuvre des actions concrètes.

Conférence des Nations Unies sur l’Océan – Lisbonne 2022

La Conférence des Nations Unies sur l’Océan se tiendra cette année à Lisbonne du 27 juin au 1er juillet, co-organisée par les gouvernements du Kenya et du Portugal. La Conférence intervient à un moment critique où le monde s’efforce de relever de nombreux défis profondément ancrés dans nos sociétés, mis en évidence par la pandémie de COVID-19, qui nécessiteront des transformations structurelles importantes et des solutions communes et partagées, ancrées dans les Objectifs de développement durable. Pour mobiliser l’action, la Conférence cherchera à promouvoir les solutions innovantes et fondées sur la science nécessaires pour ouvrir un nouveau chapitre de l’action mondiale en faveur de l’océan.

Blue Schools Network
Kindel Media from Pexels

Il convient de souligner l’intérêt croissant et l’importance acquise ces dernières années du domaine de l’Éducation à l’océan (Ocean Literacy). Il est devenu évident que les individus se soucient de ce qu’ils aiment et aiment ce qu’ils connaissent : l’éducation à l’océan vise à promouvoir et à renforcer le lien émotionnel entre l’océan et la société, soutenant ainsi les efforts mondiaux de protection de l’océan et encourageant des comportements respectueux de l’océan.

Lors de la Conférence, la COI-UNESCO organise d’importants événements offrant l’opportunité de débloquer les connaissances nécessaires pour atteindre l’objectif d’un océan que nous voulons.

L’Objectif de développement durable 14 de la Vision 2030

La Vision 2030, adoptée par les 193 États membres des Nations Unies en 2015, s’articule autour des 17 Objectifs de développement durable (ODD) : l’ODD 14 vise à « Conserver et utiliser de manière durable les océans, les mers et les ressources marines pour un développement durable », en fixant des cibles spécifiques pour préserver et utiliser de manière durable les écosystèmes marins et les ressources marines. L’ODD 14 est le seul plan d’action concret convenu à l’échelle mondiale pour la conservation et la gestion durable des ressources marines ; sa mise en œuvre fidèle est donc notre meilleur espoir de relever les défis auxquels fait face l’océan.  

Les cibles de l’ODD 14 soulignent, en particulier, la nécessité d’agir et d’améliorer les efforts dans les domaines suivants : la pollution marine, la conservation par le biais d’aires marines protégées, l’acidification des océans, la régulation des pratiques de pêche et le renforcement de la recherche pour promouvoir les connaissances scientifiques et la sensibilisation.

©Marcus Herzberg by Pexels

La Première Conférence des Nations Unies sur l’Océan – New York 2017

La première Conférence des Nations Unies sur l’océan s’est tenue en juin 2017 au siège des Nations Unies à New York (États-Unis) et a été co-organisée par les gouvernements des Fidji et de Suède. Elle a rassemblé des chefs d’État et de gouvernement, des représentants de la société civile, des dirigeants d’entreprises, des parties prenantes, des universitaires, des scientifiques et des défenseurs de l’océan et de la vie marine de plus de 150 pays.

Cette Conférence a marqué une étape décisive dans la préparation du lancement de la Décennie des Nations Unies des sciences océaniques pour le développement durable. En particulier, elle a favorisé les progrès dans la mise en œuvre de l’Objectif de développement durable 14, élément central de l’Agenda 2030.

Cette première conférence a représenté un tournant pour inverser le déclin de la santé de l’océan, en visant un engagement accru de la société, des entreprises privées, des décideurs politiques et des parties prenantes en général. Une action coordonnée et efficace de nouveaux partenariats concrets a été et reste l’élément clé pour soutenir l’ODD 14 et proposer des solutions tangibles. L’échange de connaissances et de compétences entre les différentes parties est une étape essentielle vers le développement durable et la restauration active de nos écosystèmes marins.

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a déclaré qu’une action globale décisive et coordonnée pourrait résoudre les problèmes découlant des activités humaines, nommant l’ambassadeur des Fidji, Peter Thomson, comme envoyé spécial pour l’océan. Peter Thomson a souligné l’importance de la conférence : « Si nous voulons un avenir sûr pour les espèces sur cette planète, y compris l’espèce humaine, nous devons agir maintenant sur la santé de l’océan et le changement climatique. »

Les principaux éléments à poursuivre pour restaurer l’océan ont été définis, visant un océan sain, propre, résilient, prévisible, sûr et inclusif.

Cette première édition de la Conférence des Nations Unies sur l’océan a constitué le premier pas significatif et le premier appel à l’action pour obtenir la science dont nous avons besoin pour l’océan que nous voulons.


Bibliographie :

https://www.un.org/en/conferences/ocean2022

https://www.un.org/en/chronicle/article/ocean-conference-game-changer

https://www.undp.org/events/un-ocean-conference-2022

https://oceanconference.un.org/about

UNESCO PDF

Objectif de Développement Durable 14 : Vie sous l’eau

Obiettivo di Sviluppo Sostenibile 14_Decennio del Mare

L’Objectif de développement durable 14 (ODD 14) est la seule feuille de route convenue à l’échelle mondiale pour la conservation et la gestion durable des ressources marines. Sa mise en œuvre fidèle est donc notre meilleur espoir de remédier aux défis de l’océan. L’objectif 14 est un appel à l’action pour les citoyens et les gouvernements du monde entier. Les experts s’accordent à dire que les dix cibles identifiées peuvent rétablir l’équilibre entre l’océan et l’être humain.

« Vie sous-marine » est un domaine clé des objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 des Nations Unies à l’échelle mondiale. Les acteurs de la société civile du monde entier se mobilisent pour trouver de nouvelles façons de mobiliser l’action en faveur de la conservation, de la protection et de l’utilisation durable de l’océan.

Tous les Objectifs de développement durable (ODD) sont étroitement liés les uns aux autres, comme l’a déclaré António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies lors de l’ouverture de la deuxième Conférence des Nations Unies sur l’Océan à Lisbonne (2022) :

Notre incapacité à prendre soin de l’océan aura des effets en chaîne sur l’ensemble de la Vision 2030.

Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations Unies

L’impact de l’ODD 14 ne se limite pas à la vie sous-marine et à l’environnement marin, mais influence également le bon fonctionnement des questions sociales, culturelles et économiques, et maintient ainsi l’intégrité de toute la gamme des vies et des cultures humaines. C’est pourquoi il est fondamental de mettre en œuvre des actions concrètes pour atteindre les objectifs de l’ODD 14.

Pourquoi un objectif entièrement dédié à l’océan ?

Nous avons souvent souligné l’importance de l’océan dans la régulation des cycles naturels. Cependant, il n’est jamais suffisant de rappeler les merveilles et les défis auxquels l’océan est confronté aujourd’hui.

En 2015, les États membres de l’ONU ont formulé l’Agenda 2030, composé de 17 Objectifs de développement durable (ODD), qui touchent tous les aspects de la vie quotidienne. Il est impensable de guider un changement concret vers une relation plus durable entre l’homme et la nature sans considérer l’océan.

Obiettivo di Sviluppo Sostenibile 14_Decennio del Mare

L’Objectif de développement durable 14 (ODD 14) aborde les principaux défis de l’océan et suggère des moyens concrets d’y remédier.

Depuis l’avènement de la civilisation moderne, l’océan a été traité comme un espace sans règles. Une surpêche sans précédent et l’utilisation de méthodes destructrices, comme celles employées par les chalutiers, ont amplifié la pression sur les organismes marins et entraîné le déclin des espèces. L’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, entraînant un réchauffement climatique, provoque une augmentation sans précédent de la température et de l’acidification des océans.

De plus, l’apport de nutriments végétaux, dû principalement à des pratiques agricoles industrielles obsolètes, a alimenté l’eutrophisation des écosystèmes marins.

Chaque facteur de stress, en fonction de son intensité et de sa durée, peut avoir de nombreux effets négatifs sur la vie marine. Cependant, les facteurs de stress apparaissent rarement de manière isolée. La vie marine, dans n’importe quelle zone de l’océan, est confrontée quotidiennement à une combinaison unique de facteurs de stress. Ces facteurs agissent en synergie, c’est pourquoi on les appelle stress multiples.

Ces impacts négatifs sur l’environnement marin ont entraîné de graves problèmes sociaux et économiques à l’échelle mondiale. C’est pourquoi une action collective et immédiate est nécessaire pour trouver des solutions innovantes et favoriser la réalisation des objectifs de la Vision 2030.

Obiettivo di Sviluppo Sostenibile 14_Decennio del Mare
© Chiara Cortese per IOC-UNESCO Ocean&Climate Village

Nous pouvons, en tant que société, inverser la tendance

Le forum clé pour amplifier et mettre à jour les objectifs de l’ODD 14 est la Conférence des Nations Unies sur l’Océan. La première conférence s’est tenue à New York en 2017, se distinguant comme un point de connexion vital entre chefs d’État et de gouvernement, représentants de la société civile, dirigeants d’entreprises et entrepreneurs, universitaires, scientifiques, jeunes et défenseurs de l’océan et de la vie marine. En 2017, le dialogue s’est concentré sur l’identification de nombreuses des défis et des problèmes liés à notre relation avec l’océan, comme la pollution plastique.
Pour intensifier l’action sur des solutions communes et partagées, ancrées dans l’Agenda 2030, une coopération mondiale et transdisciplinaire est nécessaire. Pour mobiliser l’action dont l’océan a besoin, les Conférences cherchent à promouvoir la recherche de solutions innovantes fondées sur la science et à ouvrir un nouveau chapitre de l’action mondiale en faveur de l’océan.

Les dix cibles de l’Objectif de développement durable 14

Des scientifiques, des activistes et des décideurs politiques ont réfléchi à la manière d’atteindre les objectifs formulés dans le cadre de l’ODD 14. Ils ont développé dix cibles et dix indicateurs qui soulignent la nécessité de travailler et d’améliorer les domaines suivants : la pollution marine, la conservation par la création d’aires marines protégées, l’acidification des océans, la réglementation des pratiques de pêche et l’augmentation de la recherche pour promouvoir les connaissances et la sensibilisation scientifiques, ce qui permettrait à la vie de continuer à prospérer au-dessus et au-dessous de l’eau.

Comme mentionné précédemment, les cibles et les indicateurs sont régulièrement évalués et discutés lors de réunions internationales. Tous les détails relatifs à l’ODD 14 sont disponibles sur le site web international dédié.

Objectif 14.1: D’ici à 2025, prévenir et réduire de manière significative toute forme de pollution marine, en particulier celle résultant d’activités terrestres, y compris la pollution par les déchets marins et les nutriments.

Objectif 14.2: D’ici à 2020, gérer de manière durable et protéger les écosystèmes marins et côtiers afin d’éviter les impacts particulièrement négatifs, notamment en renforçant leur résilience, et prendre des mesures pour leur restauration afin d’obtenir un océan sain et productif.

Objectif 14.3: Réduire au minimum et lutter contre les effets de l’acidification des océans, notamment grâce à une coopération scientifique renforcée à tous les niveaux.

Objectif 14.4 : D’ici à 2020, réglementer efficacement la pêche et mettre fin à la surpêche, à la pêche illégale, non déclarée et non réglementée et aux méthodes de pêche destructrices. Mettre en œuvre des plans de gestion fondés sur la science afin de reconstituer les stocks halieutiques dans les meilleurs délais à des niveaux permettant de produire le rendement maximal durable, tel que déterminé par leurs caractéristiques biologiques.

Objectif 14.5 : D’ici à 2020, préserver au moins 10 % – l’objectif mondial pour 2030 étant désormais de 30 % – des zones côtières et marines, conformément au droit national et international et en se fondant sur les informations scientifiques les plus précises disponibles.

Objectif 14.6 : D’ici à 2020, interdire les subventions à la pêche qui contribuent à une surcapacité et à la surpêche, éliminer les subventions qui contribuent à la pêche illégale, non déclarée et non réglementée et s’abstenir de réintroduire de telles subventions, reconnaissant que le traitement spécial et différencié pour les pays en développement et les pays les moins avancés qui soit approprié et efficace, devrait faire partie intégrante des négociations sur les subventions à la pêche de l’Organisation mondiale du commerce.  

Objectif 14.7 : D’ici à 2030, accroître les avantages économiques des petits États insulaires en développement et des pays les moins avancés, grâce à une utilisation plus durable des ressources marines, y compris la gestion durable de la pêche, de l’aquaculture et du tourisme.

Objectif 14.A : Accroître les connaissances scientifiques, développer la capacité de recherche et le transfert de technologie marine, en tenant compte des critères et des lignes directrices de la Commission océanographique intergouvernementale sur le transfert de technologie marine, afin d’améliorer la santé de l’océan et d’accroître la contribution de la biodiversité marine au développement des pays émergents, en particulier des petits États insulaires en développement et des pays les moins avancés.

Objectif 14.B : Accorder un accès aux petits pêcheurs artisanaux aux ressources et aux marchés marins.

Objectif 14.C : Renforcer la conservation et l’utilisation durable de l’océan et de ses ressources en appliquant le droit international, tel qu’énoncé dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, qui fournit le cadre juridique pour la conservation et l’utilisation durable de l’océan et de ses ressources, comme indiqué au paragraphe 158 de « L’avenir que nous voulons ».

Un océan durable dans l’intérêt de l’humanité

La réalisation des objectifs de l’ODD 14 est un facteur clé pour la réalisation de tous les autres Objectifs de développement durable de la Vision 2030.

Bibliographie :

https://sdgs.un.org/goals/goal14

https://www.un.org/sustainabledevelopment/oceans/

https://www.globalgoals.org/goals/14-life-below-water/

Ocean Literacy for All: A toolkit | IOC UNESCO 

Goal 14: Life below Water – SDG TrackerGoal 14: Conserve and sustainably use the oceans, seas and marine resources

Pourquoi l’océan est-il si important pour la vie sur Terre ?

Blue Schools Network

Affirmer que l’océan est le cœur de notre planète ne serait pas une exagération. L’océan est essentiel à la vie sur Terre, y compris la vie humaine. Son équilibre et sa santé sont indispensables à la survie et à la prospérité de toutes les formes de vie, humaines et non humaines.
Plus des deux tiers de la Terre sont couverts d’eau, et c’est pourquoi nous devrions l’appeler la Planète Bleue. L’océan, qui contient 97 % de toute l’eau de la planète, est divisé en cinq océans principaux : Pacifique, Atlantique, Indien, Arctique et Austral. En réalité, il s’agit d’un seul et même immense corps d’eau, souvent appelé « océan mondial », qui relie le monde entier.

Ce formidable réservoir d’eau nous fournit non seulement de la nourriture, des emplois, des moyens de subsistance et des loisirs, mais il constitue également un système de support vital pour la planète. Il est essentiel de comprendre la complexité de son rôle dans nos vies. 

Blue Schools Network
Matt Hardy from Pexels

Pourquoi l’océan est-il important ?

Voici quelques informations sur le rôle de l’océan dans notre vie. Ces faits pourraient vous surprendre, et vous convaincront certainement de l’importance de développer une relation durable avec notre Planète Bleue.

  • L’océan est le plus grand écosystème de la Terre : il abrite 99 % de l’espace habitable de la planète.
  • L’océan couvre environ 71 % de la surface de la Terre et contient plus de 97 % de l’eau de la Terre.
  • Le phytoplancton, une micro-algue vivant à la surface de l’océan, produit, grâce à la photosynthèse, environ 50 à 80 % de l’oxygène que nous respirons.
  • L’océan stocke du carbone : il absorbe d’énormes quantités de dioxyde de carbone (CO₂), l’un des principaux gaz à effet de serre responsables du changement climatique.
  • L’océan régule le climat à l’échelle mondiale en déplaçant la chaleur autour de la planète. Les courants chauds se déplacent des pôles vers l’équateur et retournent après s’être refroidis, influençant les modèles météorologiques de la Terre.
  • L’océan fournit des millions d’emplois, de biens et de services aux populations du monde entier.

La protection des écosystèmes marins est donc de la plus haute importance si nous voulons protéger notre planète du changement climatique, préserver notre santé et celle de toute la vie sur Terre.

Les activités humaines liées à l’océan

Les humains explorent et utilisent les ressources de l’océan depuis la nuit des temps. Jetons un coup d’œil aux principales activités que nous menons grâce à l’océan et qui sont considérées comme faisant partie de « l’économie bleue », c’est-à-dire toutes les activités industrielles basées sur l’océan.

Oceano è importante_Decennio del Mare_5
Adrien Sala – Unsplash

Alimentation

La mer représente environ 17% de la production mondiale de protéines animales comestibles. C’est une source alimentaire importante pour les populations du monde entier et, comme nous le savons, la demande mondiale en nourriture ne cesse d’augmenter. Les aliments d’origine marine contiennent des protéines, des acides gras essentiels et des micronutriments biodisponibles, qui sont particulièrement importants dans les pays à faible revenu et souffrant d’insécurité alimentaire.

Les produits de la mer peuvent être issus de la pêche sauvage ou de l’aquaculture. Cependant, l’impact de la pêche peut être dévastateur pour la santé de l’océan et de nouvelles politiques sont nécessaires pour préserver les écosystèmes marins.

Oceano è importante_Decennio del Mare_1
Pexels

Énergie

Saviez-vous que les ressources énergétiques marines, telles que les vagues, les marées, les courants et les gradients de salinité et de température, peuvent être utilisées pour produire de l’énergie renouvelable ?

Ces dernières décennies, la recherche a permis de réaliser d’énormes progrès dans les technologies nécessaires au développement de l’énergie marine : l’océan et ses eaux pourraient être la clé pour développer un avenir plus durable.

Oceano è importante_Decennio del Mare_3
William William from Unsplash

Transports

Près de 90% du commerce mondial transite actuellement par les voies maritimes : l’océan abrite toutes les plus importantes routes commerciales de la planète.

Le secteur du transport maritime est une source d’emplois pour des millions de personnes et fait partie d’un ensemble d’activités économiques qui génèrent une grande valeur économique à partir de l’océan.

Oceano è importante_Decennio del Mare_4
Jeremy Bishop from Pexels

Activités récréatives

Nous savons tous qu’une escapade à la mer est toujours la bienvenue ! Le tourisme, les activités récréatives et les loisirs représentent un autre important secteur de l’économie liée à l’océan et aux zones côtières. Il est de la plus haute importance de développer des pratiques durables dans ce secteur afin de pouvoir continuer à profiter de la mer et de ses merveilles. Ce faisant, nous soutiendrons également les îles, les communautés côtières et leurs habitants.

Oceano è importante_Decennio del Mare_5
Hal Gatewood-Unsplash

Nouvelles activités extractives

Ces dernières années, l’océan a été exploré de manière plus approfondie, de nouvelles industries se sont établies et ont prospéré. Celles-ci incluent l’extraction de composants à des fins médicales, la culture d’algues pour l’alimentation et les carburants, ainsi que l’extraction de nouvelles matières premières.

Les menaces qui pèsent sur l’océan

Avec la croissance des besoins de la population et de l’économie, l’impact de l’homme sur l’océan s’accroît également. Il est essentiel, à l’heure actuelle, de repenser notre relation avec l’océan et de travailler vers une approche plus durable.

La principale menace à laquelle nous devons faire face est la pollution marine et, comme on peut s’y attendre, la majeure partie provient des activités humaines, tant le long des côtes qu’à l’intérieur des terres. Voici quelques-unes des principales causes de la pollution marine.

Oceano è importante_Decennio del Mare_5
Gije Cho – Pexels

Pollution diffuse – Ruissellement

La pollution diffuse est le résultat du ruissellement des terres, des précipitations et des dépôts atmosphériques. 
Lorsque les pluies ou les neiges traversent le sol, les polluants qu’elles ont collectés et transportés se déposent finalement dans les lacs et les rivières, puis sont acheminés jusqu’à l’océan.

La pollution diffuse peut inclure :

  • Un excès d’engrais, d’herbicides et d’insecticides
  • De l’huile et des produits chimiques toxiques provenant des automobiles
  • Des sédiments provenant de chantiers mal gérés
  • Des dépôts de terre et de minéraux provenant de l’irrigation et de mines abandonnées
  • Des bactéries et des nutriments provenant du bétail et de systèmes septiques défectueux

Comment prévenir la pollution diffuse ?

Nous pouvons tous agir dans notre vie quotidienne pour prévenir la pollution. Voici quelques conseils de base :

  • Évitez de jeter vos déchets dans les gouttières et les égouts : ils sont souvent acheminés directement vers les lacs, les rivières et les zones humides.
  • Utilisez des produits naturels pour votre jardin.
  • Éliminez correctement l’huile usagée et les autres produits chimiques (c’est-à-dire ne les jetez pas dans les égouts).
  • Assurez-vous que votre système septique fonctionne correctement en le faisant inspecter régulièrement.
  • Utilisez des produits ménagers à faible teneur en phosphore.

Rejets directs ou intentionnels

Les rejets intentionnels sont causés par des personnes qui décident que le meilleur endroit pour se débarrasser de produits chimiques toxiques et de débris est dans nos cours d’eau.

Les rejets directs comprennent :

  • Des déchets toxiques provenant d’installations industrielles
  • Des eaux usées rejetées directement dans l’océan
  • Des rejets délibérés de pétrole par des pétroliers et des navires ne respectant pas la réglementation
  • Des déchets jetés à la mer, dont une grande partie est en plastique

Des déversements de pétrole ou de produits chimiques

Les déversements de pétrole et de produits chimiques sont considérés comme des sources de pollution ponctuelle, car ils proviennent d’une source unique. Ceux résultant de structures endommagées ou défectueuses sont également considérés comme un type de pollution ponctuelle.

Ces événements sont généralement causés par des accidents et peuvent avoir un impact extrêmement destructeur sur l’environnement. Heureusement, ils ne sont pas très fréquents et sont généralement traités rapidement.

Cependant, comme nous le savons tous, le pétrole brut est très difficile à nettoyer et a des effets dévastateurs à long terme sur les écosystèmes marins.

Les déversements de pétrole ne sont pas la seule façon dont les navires polluent la mer : ils rejettent également des débris plastiques, des déchets humains et de grandes quantités de carburant. Sans parler du bruit qu’ils produisent, qui perturbe l’équilibre de la vie marine.

Oceano è importante_Decennio del Mare_5
Dustan Woodhouse from Unsplash

Déchets abandonnés (littering)

La spazzatura nell’oceano e nei corsi d’acqua è un effetto dell’abbandono dei rifiuti in generale, anche se lontano dall’entroterra, e non solo il risultato dei detriti gettati direttamente in mare: i sistemi di scarico delle acque portano i rifiuti dell’entroterra fino all’oceano. I detriti marini provengono dagli esseri umani, sia da fonti terrestri che oceaniche. 

Esempi comuni di detriti marini possono essere oggetti di plastica, come borse della spesa e bottiglie, involucri di plastica e attrezzi da pesca.

Les déchets dans l’océan et les cours d’eau sont une conséquence du jet de déchets en général, même loin de l’intérieur des terres, et pas seulement le résultat des débris jetés directement en mer : les systèmes d’évacuation des eaux transportent les déchets de l’intérieur des terres jusqu’à l’océan. Les débris marins proviennent des humains, tant des sources terrestres que marines.

Des exemples courants de débris marins peuvent être des objets en plastique, comme des sacs d’épicerie et des bouteilles, des emballages en plastique et des équipements de pêche.

Il est maintenant bien établi que le littering et la pollution marine entraînent la formation de zones à haute concentration de déchets qui se trouvent au centre des tourbillons océaniques. Les tourbillons, ou gyres, sont des courants océaniques rotatifs ; il y en a cinq : un dans l’océan Indien, deux dans le Pacifique et deux dans l’océan Atlantique.

Comment prévenir la pollution causée par le littering ? Pour résoudre le problème des débris marins, et en particulier celui des déchets plastiques, nous devons changer l’approche de la société en matière d’utilisation et d’élimination du plastique.

Extraction minière dans l’océan et dans les profondeurs marines

L’extraction minière en haute mer consiste à percer le fond de l’océan pour extraire des matériaux tels que l’or, le lithium, le cobalt, le cuivre et le zinc.

Cette activité est dévastatrice pour l’équilibre des niveaux les plus profonds de la mer, dont la plupart sont encore inexplorés. Non seulement elle détruit les habitats et les écosystèmes, mais elle entraîne également la création de dépôts de sulfure, dont l’impact environnemental néfaste n’est pas encore bien compris.

Certains scientifiques avertissent que, pour extraire des minéraux précieux, nous pourrions détruire des écosystèmes entiers et anéantir des espèces entières que nous n’avons pas encore découvertes.

Cela en vaut-il vraiment la peine ?

Oceano è importante_Decennio del Mare_5
Coral reef in Sombrero Island, Philippines Jett Britnell – Ocean Image Bank

Comment concilier économie et conservation ?

Jetons un coup d’œil à quelques stratégies que nous pouvons mettre en œuvre, tant dans notre vie quotidienne qu’à plus grande échelle, pour équilibrer notre utilisation de l’océan et la sauvegarde de ses écosystèmes et de sa santé.

Réduire la pollution marine

L’une des choses les plus importantes que nous puissions faire est d’empêcher les déchets et les plastiques d’entrer dans l’océan. À titre individuel, nous devrions tous chercher à réduire notre consommation, en particulier des objets en plastique à usage unique, tout en soutenant et en encourageant la production et l’utilisation d’alternatives valables et durables.

Voici d’autres changements sur lesquels nous pouvons travailler en tant que société :

  • Éliminer la combustion du charbon, ce qui réduira également la pollution au mercure ;
  • Passer des combustibles fossiles aux énergies renouvelables ;
  • Interdire l’utilisation d’objets en plastique à usage unique, comme les pailles et les sacs en plastique ;
  • Mieux contrôler la production de pollution côtière ;
  • Étendre les aires marines protégées pour sauvegarder les écosystèmes critiques.

Gestire la produzione alimentare in modo sostenibile

La popolazione mondiale sta aumentando e così la produzione di cibo. Tuttavia, dobbiamo fare del nostro meglio per creare una crescita sostenibile in questo settore. Per esempio, possiamo lavorare per l’implementazione di una governance globale dell’oceano e di catene di approvvigionamento più trasparenti, che a sua volta rafforzerebbe le opportunità per le comunità locali e le città costiere. 

Questo comporterebbe, per esempio, l’aumento del monitoraggio, del controllo e della sorveglianza per evitare la pesca illegale e non regolamentata, un’attività che ha effetti disastrosi sugli ecosistemi dell’oceano. 

È anche essenziale evitare le pratiche di pesca dannose e la pesca eccessiva, così come l’implementazione di politiche che minimizzino l’impatto ambientale dell’acquacoltura.

Gérer la production alimentaire de manière durable

Comme nous l’avons expliqué, le changement climatique et l’océan sont inextricablement liés. Pour éviter d’aggraver la crise du réchauffement climatique, nous devons repenser notre façon de traiter notre océan. Les années à venir seront axées sur :

Décarbonation du transport maritime

Le transport maritime est responsable d’environ 30 % des émissions mondiales de NOx, qui ont été liées à des milliers de décès prématurés dans les zones côtières.


Il est donc essentiel de travailler à réduire les émissions du transport maritime.

Développement d’énergies propres et marines

La révolution de l’énergie renouvelable marine a déjà commencé : tout ce que nous devons faire maintenant, c’est augmenter les investissements pour permettre l’adoption de nouvelles technologies. Bien entendu, nous ne pouvons exploiter la puissance de l’océan qu’en veillant à minimiser l’impact sur les écosystèmes marins.

Promotion du tourisme durable

Atteindre un tourisme marin et côtier durable capable de résister et de surmonter les crises futures est possible, mais cela nécessite d’importants investissements publics et privés. Par exemple, promouvoir des solutions fondées sur la nature, réinvestir les revenus générés par le tourisme dans les communautés locales et les projets de durabilité, et encourager la transparence dans toutes les activités.

Éviter la perte de biodiversité et protéger les eaux côtières

Un autre moyen de promouvoir un développement respectueux de l’environnement est de soutenir la protection et la conservation des eaux côtières et des écosystèmes marins.

Par exemple, en créant et en soutenant des aires marines protégées et en développant des infrastructures fondées sur la nature qui peuvent aider les communautés locales à gérer les activités marines de manière durable.

Il n’est pas trop tard ! Ensemble, nous pouvons œuvrer pour la création d’une économie bleue durable et holistique.

Oceano è importante_Decennio del Mare_5
Ryan Pernofski Unsplash

Bibliographie

https://oceanservice.noaa.gov/facts/why-care-about-ocean

https://www.weforum.org/agenda/2019/08/here-are-5-reasons-why-the-ocean-is-so-important/

https://oceanconservationtrust.org/think-ocean/why-is-the-ocean-important/

https://www.wave-utilities.co.uk/advice-guidance/blog/why-our-oceans-are-important-human-life-and-our-planet

https://www.nationalgeographic.org/media/why-ocean-matters/

https://lisbdnet.com/why-is-the-ocean-important-to-humans/

https://www.theoceanpreneur.com/impact/ocean-education/seven-reasons-ocean-important/

https://geoblueplanet.org/ocean-resources/